vendredi 25 avril 2014

Bureau des Plaintes

(18/04/2014)
Ce matin.. Je me suis levée et j'étais déjà d'une humeur de merde..
Malade comme un clebs + montée en puissance de mon allergie au Pollen + bébé grognon.

Je lui prépare son biberon et je retourne avec lui au lit.. Il se rendort et moi.. impossible: mise en route des méninges..

Je suis malade à en crever, j'ai mal partout.. Et qui est-ce que je peux appeler pour me tenir compagnie et me remonter le moral.. 
                        Roulement de Tambours.. P-E-R-S-O-N-N-E.

Les rares personnes qui auraient pu faire le déplacement se trouvent soit dans un autre département, soit dans un autre pays.
Ici, dans les environs.. C'est incroyable. Il y a ces personnes qui te répondent toujours "je suis overbooké(e)", "je dois aller cuisiner pour mon mec", "je suis avec mon mec", "tu habites trop loin", "j'ai la flemme", "je fais un truc là"...

Bref, il y a toujours quelque chose.

Mais quand c'est eux/elles qui sont dans la merde, malades et on envie de se plaindre, se sont fait jeter ou sont dans une relation difficile, toi tu dois être là, à l'instant même. Ils se retrouvent dans les même situations dans lesquelles toi tu as été, tu les as appelés au secours et ils t'ont envoyé chier ou ils t'ont tenu un discours qui ne t'a en rien réconforté. Mais toi, tu dois avoir les mots qu'il faut, tu dois être leur inspiration pour qu'ils aillent mieux à l'instant.

Pourquoi est-ce que certains sont incapables d'être de vrais amis mais exigent des autres qu'ils soient une forme de super héros de l'amitié? 
Attention, je ne dis pas qu'un ami doit être toujours en forme, toujours prêt à tenir leurs amis à bout de bras. Non, chacun peut avoir ses hauts et ses bas.
Mais quand tu n'es jamais là pour les gens quand ils ont besoin de toi, comment est-ce que tu peux exiger des gens qu'eux soient prêts à voler à ton secours?
Je ne parle pas de matériel, je ne parle pas d'argent. Simplement du temps, des paroles, un câlin.

Ce qui m'énerve encore plus, c'est que bien souvent lors de ce type de réflexions, je réalise que la plus part des personnes qui me viennent à l'esprit sont les personnes qui demandent à ou estiment avoir une place majeure dans la vie de mon bébé.
Etre le parrain ou la marraine d'un enfant à mon sens à bien plus d'importance que le faste du nom ou le sentiment d'importance qu'il peut procurer. Faire partie de la vie d'un enfant à ce degré ce n'est par rien.. L'anglais a parfaitement su rendre cette idée que j'ai de la chose, on dit bien God-Mother et God-Father. Des parents spirituels. Ça ne se limite pas seulement aux cadeaux ou à l'argent qu'on envoie pour noël.

Voilà pourquoi le baptême de King n'a pour l'instant pas lieu d'être fait. Parce que j'ai mon idée du nombre de parrains et de marraines que je veux pour mon fils pourtant, plusieurs des personnes que je voulais comme ou qui voulaient être parrain/marraine de mon fils ne me semblent pas sûres.

Pour moi, il s'agit d'une assurance. S'il demain il m'arrivait quelque chose, je voudrais être sûre que ces personnes verront King comme leur propre enfant, qu'il ne manquerait de rien et serait encadré, conseillé, soutenu. Et ce même si je sais que ma famille serait présente pour lui.

Mais comment est-ce que je peux être sûre que ces personnes seront tout ça pour mon fils si elle ne sont même pas capables de me soutenir en cas de petite déprime ou quand je suis clouée au lit?

Bref, maintenant je retourne à mes réflexions, j'ai fini de me plaindre.



UPDATE (25/04/2014) :

Pour dire la vérité.. Je crois que c'est moi qui suis bizarre, je crois que c'est moi qui en demande trop et qui interprète mal les actions des gens.
J'ai aujourd'hui vu une autre personne ressentir quelque chose de similaire à ce dont je parle ici.. Et j'ai envie de lui dire: "parles-leur, dis-leur ce qui ne te plaît pas ça n'impliquera pas en soi la fin de votre amitié".
Mais je n'ai pas réussi à le lui dire.. Parce que je me suis rendue compte que moi non plus je n'en parle pas à ces personnes.. Je préfère bien souvent me retirer.. Me dire qu'il vaut mieux ne pas faire de vagues et ne pas éprouver encore plus cette amitié.
Mais au final, le silence est-il une solution? Rien ne change, la situation stagne et on s'y habitue. On finit par voir ça comme la norme et au final, on s'installe dans un non-dit qui peut mener à une guerre froide, silencieuse et douloureuse.
Il serait peut-être temps de faire quelque chose.. Mais encore il faudrait savoir quoi.. et surtout comment..

2 commentaires:

  1. J'adore le titre, surtout qu'on peut le prendre de 2 manières : la misère du monde qui vient à toi, ou toi racontant tes maux au monde.

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    1. C'est vrai..
      Et figures-toi que je ne sais pas quel sens prédomine..

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