J’attendais à la gare tout à l’heure et je pensais à cet article que j’écrirais une fois que je serais installée... Et je me disais que ça serait compliqué de trouver un titre tant mon cerveau regorge de choses que je voudrais aborder.
Hier, après avoir bu un verre avec des amis chez Unisex, je suis allée chez Jee pour une petite soirée posée… Evidemment, on s’est retrouvés à faire la fête :p
Déjà, Unisex. Qui me connaît un peu sait à quel point j’aime cet endroit. La lumière, la musique, l’ambiance, jusqu’à la carte, tout m’y plaît. J’y suis allée très souvent, mais maintenant, plus vraiment. Je crois qu’hier était la première fois depuis mon accouchement que j’y mettais les pieds. J’y ai retrouvé mes marques, mes habitudes, les saveurs et le décor n’ont pas changé, tout est resté comme avant, comme si rien n’avait changé. Alors qu’en fait...
On était un petit groupe, on a ri, raconté des anecdotes, parlé sérieusement, appris un peu mieux à se connaître les uns les autres, bref, on a communiqué. Et rien que pour ça, ma soirée était déjà très belle : je n’ai pas réellement de vie sociale autre que mon fils, sa nourrice (et encore) et les micro-conversations que j’entretiens avec mon patron. Je tiens à préciser que je parle de contact visuel, des personnes que je vois au quotidien, avec qui j’échange en face à face, mais en aucun cas je ne diminue l’impact que les personnes avec qui j’ai des conversations « à distance » ont (do I make sense ?) C’est peut-être un début de vie sociale, peut-être bien, peut-être que c’est moi qui en veux trop, tout d’un coup. Mais autant que j’aime parfois me retrouver seule, j’aime être avec des gens. J’allais dire entourée mais je voudrais éviter que ce soit compris comme le fait que j’aime avoir des gens en permanence à me soutenir et autre. I don’t know if I make sense but oh well…
Après ces rires, je suis donc allée chez Jee avec deux des personnes que j’avais retrouvées chez Unisex, et avant même d’arriver, je savais que ce serait fun. Etre mélangée à des gens que je connais et d’autres que je ne connaissais pas du tout, et rire comme si de rien était… C’était divin. Je n’abuse pas les amis, je répète : je n’ai quasiment pas de vie sociale, vous ne pouvez pas imaginer le bien que m’ont fait ces situations qui pour vous sont probablement communes et sans réelle signification. A chaque instant rejaillissait une émotion oubliée, un souvenir enfoui, et c’était magique. Chaque câlin, chaque rire, chaque chanson, je me suis souvenue de tout, de comment c’était, de comment je me sentais. J’ai revue dans ma mémoire des personnes que je n’ai pas vue depuis des années, j’ai revu des moments avec des personnes présentes, certains absent m’ont manqué. Je me suis souvenue.
Hier soir, en club, je n’ai pas dansé… J’ai plus passé de temps à observer les gens que sur la piste. Il y a quelques temps je m’en serais voulu, parce que je n’aurai pas profité de la soirée, parce que je n’aurai pas rentabilisé le temps que j’aurai pris loin de mon bébé. Mais là, il n’en est rien. Je suis contente d’avoir pris le temps de m’arrêter, de sortir de moi, et de voir et regarder. Ça peut paraître corny, bon c’est sûrement corny mais, ce qui m’a rendue heureuse c’était de voir tous ces gens s’amuser. De voir Mas faire le rigolo, F. s’indigner contre la musique, Jee danser. J’étais entourée d’êtres humains qui malgré que la soirée ne soit pas top top, étaient content d’être là, dans le moment. Je ne dis pas que toute la soirée a été rose bonbon et que du début à la fin ils avaient la totalité de leurs dents à l’air, mais les moments où ils riaient et s’amusaient ont prévalu. Ils n’ont pas dansé à en tremper leurs vêtements, mais ils se sont amusés.
Où est-ce que cela me laisse-t-il ? Bah oui je n’allais pas sortir de moi trop longtemps non plus ! Et bien moi, en plus d’être heureuse de les voir s’amuser, j’ai été heureuse de voir que je n’avais pas disparu, que je n’avais pas été oubliée ou effacée du livre. J’ai été heureuse de voir M-S. surpris et limite content de me voir à cet endroit, j’ai été contente de voir que D. n’avait rien oublié. Voir ces personnes qui ont à un moment où l’autre fait partie de mon quotidien ou qui m’ont marquée, ces personnes que j’apprécie, ces accolades et ces sourires… J’ai compris que je ne suis pas morte.
Eva, Ee, Evavaa, Sixtine, Little Cocaine, Cocaine, Cxcxxnx, Coco, Six, bref, peu importe le nom sous lequel vous m’avez connue, peu importe le nom par lequel vous m’appelez.
Moi, et mes amies qui logent dans ma tête, nous ne sommes pas mortes. Nous ne sommes pas qu’une ombre, nous sommes bien là. Et pas seulement dans les souvenirs des autres. Je suis moi, et je suis là. Ça fait un an et demi que je me bats contre moi-même pour tenter d’établir un équilibre entre mon Moi Eva et mon Moi Maman de King. On dit que savoir qu’on a un problème est le premier pas vers la guérison mais ça fait un an que je suis au courant, mais je suis toujours là, à me dire que je ne danserais plus jamais, à me dire que je ne pourrais plus avoir d’amis comme avant, à me dire que je n’aurais jamais plus personne dans ma vie. Mais aujourd’hui, j’ai la certitude que tout ce que j’ai ressenti hier va me pousser dans la bonne direction.
Eva, Ee, Evavaa, Sixtine, Little Cocaine, Cocaine, Cxcxxnx, Coco, Six, bref, peu importe le nom sous lequel vous m’avez connue, peu importe le nom par lequel vous m’appelez.
Moi, et mes amies qui logent dans ma tête, nous ne sommes pas mortes. Nous ne sommes pas qu’une ombre, nous sommes bien là. Et pas seulement dans les souvenirs des autres. Je suis moi, et je suis là. Ça fait un an et demi que je me bats contre moi-même pour tenter d’établir un équilibre entre mon Moi Eva et mon Moi Maman de King. On dit que savoir qu’on a un problème est le premier pas vers la guérison mais ça fait un an que je suis au courant, mais je suis toujours là, à me dire que je ne danserais plus jamais, à me dire que je ne pourrais plus avoir d’amis comme avant, à me dire que je n’aurais jamais plus personne dans ma vie. Mais aujourd’hui, j’ai la certitude que tout ce que j’ai ressenti hier va me pousser dans la bonne direction.
Je ne reviens pas du fait qu’aller prendre un verre avec des amis, chiller chez Jee puis aller faire la fête soit ce qui a déclenché une certaine prise de conscience en moi, sur des points qui n’avaient absolument rien à voir avec les événements en cours.
J’ai réalisé à quel point certaines personnes ont une place chère dans mon cœur, j’ai réalisé pour qui je pourrais stand sans jamais avoir de remords. Sans jamais me dire : « je ne sais même pas pourquoi j’ai fait ci ou ça pour tel ou telle, parce qu’au final, we ain’t friends like that ». Dans le même sens j’ai réalisé qu’il n’est pas toujours nécessaire de chercher à trouver la réciprocité, chacun vit et gère ses sentiments et émotions à sa manière. Cependant, je ne dis pas non qu’il faut être le type de ride or die qui s’oublie et ne réalise pas qu’elle est flouée.
J’ai réalisé que je peux et dois m’autoriser à être moi-même, sans avoir peut du regard d’autrui, de ne pas être assez bien ou autres. J’ai le droit d’être qui je suis réellement et qui ne peut accepter cette personne, devrait céder sa place à quelqu’un d’autre qui n’aurait pas de problème à prendre les gens comme ils sont.
J’ai réalisé que le bonheur peut vraiment se trouver dans les petites choses. Ca je le savais, mais je ne l’appliquais qu’à mon fils. En dehors de lui, j’ai souvent été du genre à vouloir analyser les choses, à anticiper et à calculer mon attitude pour tenter entrer dans la bonne case. Tout ça pour ne pas vivre le rejet et pourtant ça ne m’en a pas toujours protégée. Aujourd’hui je crois que comme dans la soirée d’hier, je peux au quotidien trouver du bonheur dans les petites choses de la vie, apprendre à voir le verre à moitié plein et sourire. Je ne dois pas laisser la charge de mon bonheur et de mon bien-être à l’opinion d’autrui, de laisser les gens (même si ça ne vient pas d’eux mais plutôt de ce qui semble être mon désir d’être acceptée) guider ma conduite.
Eva, Ee, Evavaa, Sixtine, Little Cocaine, Cocaine, Cxcxxnx, Coco, Six, bref, peu importe le nom sous lequel vous m’avez connue, peu importe le nom par lequel vous m’appelez, je suis la mère de Keiji, mais je suis également la personne que vous connaissiez. Une licorne, un peu barrée, qui aime rire, s’amuser, faire des câlins et aimer. Je ne cherche pas redevenir la Eva que plusieurs ont gardé en mémoire, celle d’une époque en particulier, la fête, toujours la fête, et encore plus de fête. C’est période est celle où j’ai enchaîné le plus d’erreurs et je suis la première à le dire. Je me suis brûlée et ça m’a suffi. Aujourd’hui, j’ai un enfant et mes priorités et aspirations sont différentes de ce qu’elles étaient à ce moment-là. Ce que je veux récupérer de moi, c’est mon ouverture sur le monde et aux gens, ma liberté que je me suis moi-même confisquée quand j’ai perdu pied. Comme un renouveau, en gardant le présent et composant avec le meilleur du passé.
Etre parent s’apprend sur le tas, un bébé ne naît pas avec un mode d’emploi. On fait des erreurs, on tombe, on se relève, on doute, on bégaye et on a peur, mais on fait de notre mieux. J’ai voulu faire de mon mieux et tenter encore mieux mais je me suis enfermé dans mon Moi Maman et Eva a perdu pied. Il faut trouver un équilibre entre ces deux moi qui me composent pour pouvoir m’épanouir au possible.
Funny how je semble «vous » parler, alors que c’est à moi-même qu’il faut que je le répète, pour qu’enfin je m’autorise à redevenir moi, et pas seulement la moitié de moi.
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